Source France Info
De l’attentat de 2002 à des mises en examen au plus près de Nicolas Sarkozy. L’enquête des juges s’est considérablement accélérée ces dernières semaines après l’audition de deux épouses des présumés protagonistes, Thierry Gaubert et Ziad Takieddine.
2011
- 24 septembre : Hélène de Yougoslavie assure dans Le Monde qu’elle a subi des "pressions" et des "menaces".
- 23 septembre : Brice Hortefeux contre-attaque et menace de porter plainte pour diffamation.
Le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire pour "violation du secret professionnel et recel de ce délit".
- 22 septembre : L’ancien directeur de cabinet d’Edouard Balladur à Matignon, Nicolas Bazire, est mis en examen pour recel d’abus de biens sociaux
Nicolas Sarkozy se dit "totalement étranger" à l’affaire. Dans son communiqué, le chef de l’Etat souligne que son nom n’apparaît à aucun moment dans le dossier Karachi et qu’il n’est cité par aucun témoin.
- 21 septembre : Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet d’Edouard Balladur et ami de M. Sarkozy, est interpellé et placé en garde à vue. Le même jour, un ancien conseiller en communication du chef de l’Etat, Thierry Gaubert, est présenté au juge d’instruction en vue d’une mise en examen.
- 14 septembre : le juge van Ruymbeke met en examen Ziad Takieddine pour “complicité et recel d’abus de biens sociaux”. Plusieurs témoins l’ont présenté auprès du juge comme un intermédiaire imposé par le cabinet de Philippe Léotard, avant la conclusion au Pakistan du contrat de vente de sous-marins.
- 8 septembre : Hélène de Yougoslavie, l’épouse de Thierry Gaubert est elle aussi entendue par le juge. Ces deux femmes ont le même avocat William Bourdon.
- 30 août : La femme de Ziad Takieddine, Nicola Johnson, qui a fait saisir pendant l’été les biens de son ex-mari dans le cadre d’un divorce conflictuel est entendu par Van Ruymbeke.
- 2 juillet : Médiapart publie un extrait du PV de l’audition de l’ex-trésorier de la campagne d’Edouard Balladur, Renaud Galy-Dejean, qui a été entendu les 10 mai et 14 juin par le juge Renaud Van Ruymbeke. Il s’est dit “incapable” de préciser d’où provenaient certains dépôts en espèces : “Je n’exclus pas que ces fonds m’aient été remis dans de petits cartons, (...) par une personne que je connaissais pas de la cellule meetings. C’est M. Hortefeux qui dirigeait la cellule +meetings”.
- 21 janvier : selon une source proche du dossier, la DGSE écartait dès le jour de l’attentat la piste Al-Qaïda et évoquait une "piste financière" liée à un contrat franco-pakistanais.
2010
- Novembre : des parties civiles demandent l’audition de Nicolas Sarkozy, de Jacques Chirac et de Dominique de Villepin, qui dira au juge ses “convictions très fortes” d’un financement illicite de "partis proches" d’Edouard Balladur. Mais Matignon refuse au juge van Ruymbeke l’autorisation de perquisitionner la DGSE. Nicolas Sarkozy promet que les documents seront communiqués "en temps et heure".
- 18 juin Le juge antiterroriste Marc Trévidic confirme devant les familles l’existence de "rétrocommissions illicites".
- 26 avril : Libération affirme que la campagne présidentielle d’Edouard Balladur aurait reçu 10 millions de francs pouvant provenir de commissions versées sur un contrat de vente de sous-marins au Pakistan. L’intéressé conteste tout financement illégal.
- 4 février : ouverture d’une enquête préliminaire pour “corruption et entrave à la justice”. Malgré l’opposition du parquet, le juge Renaud van Ruymbeke décidera à l’automne de se pencher sur les soupçons de rétrocommission.
2009
- 16 décembre : deux mois après la création d’une mission d’information parlementaire, six familles de victimes portent plainte pour "corruption" contre le club politique d’Edouard Balladur. Leur avocat, Me Olivier Morice, accuse Nicolas Sarkozy d’être “au coeur de la corruption”. L’Elysée parle de "diffamation".
- 19 juin : l’enquête s’oriente vers un contentieux franco-pakistanais lié à l’arrêt, en 1995, du versement, dans le cadre de contrats d’armements, de commissions et de rétrocommissions qui auraient financé la campagne présidentielle d’Edouard Balladur. Le président Nicolas Sarkozy parle de "fable".
8 mai 2002
Un attentat fait 15 morts à Karachi dans le sud du Pakistan dont 11 salariés français de la Direction des constructions navales. Ils travaillaient à la construction d’un sous-marin. La piste Al-Qaïda est d’abord privilégiée à Paris comme à Islamabad.
Un attentat fait 15 morts à Karachi dans le sud du Pakistan dont 11 salariés français de la Direction des constructions navales. Ils travaillaient à la construction d’un sous-marin. La piste Al-Qaïda est d’abord privilégiée à Paris comme à Islamabad.
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